Par une cocasserie de l’histoire et la puissance de l’imagination, j’aurais très bien pu me retrouver à accueillir à l’hôtel, le même jour à la même heure, Ernest Hemingway et John F. Kennedy. Pourquoi pas ! Rien n’empêche de rêver…
Eh bien, la meilleure façon de les recevoir eût été de leur servir, à chacun, un Daïkiri ! C’est à dire, leur boisson préférée. Parlons donc de ce breuvage si prisé de ces deux monstres sacrés de la littérature et de la politique des années 50 / 60. Daiquiri est le nom d’une plage près de Santiago à Cuba mais également d’une mine de fer pas très loin de là. Ce cocktail aurait été inventé vers 1905, non pas dans un hôtel, comme d’autres, mais dans un bar, par des ingénieurs américains. Parmi eux, un certain Jennings S. Cox, directeur général de la compagnie de fer hispano-américaine qui aurait créé le Daiquiri (ou Daïkiri) alors qu’il n’avait plus de gin pour ses invités américains. En 1909, l’Amiral Lucius W. Johnson le propose à ses collègues du club de la Navy de Washington. Le Daiquiri gagne rapidement en popularité dans les années 40… grâce, notamment, au Président Roosevelt qui eut la bonne idée de permettre le commerce du Rhum avec les Caraïbes, ingrédient majeur du Daïkiri. D’ailleurs, en voilà la recette.
Elle est simple comme « bonjour » (ou « good day » pour rester dans l’ambiance yankee du moment). Pour préparer ce cocktail, il vous faudra par verre : 4 cl de rhum cubain, 2 cl de jus de citron vert, 1 cl de sirop de sucre de canne. Dans un shaker rempli de glace, vous verserez le sirop de sucre, le jus de citron et le Rhum. Frappez le tout énergiquement puis servez. Pour la décoration, j’aime bien ajouter 1 tranche de citron dans le verre et une autre sur le bord. Le Daïkiri peut aussi être servi « frozen » pour un mélange plus mousseux. Mixez, alors, les ingrédients dans un blender. A vous de choisir. Bon, je vous ai à peu près tout dit sur ce cocktail venu tout droit de cette magnifique île de Cuba dont je vous fiche mon billet qu’elle connaîtra un prodigieux essor touristique dès que la famille Castro cèdera les rênes politiques de ce pays à une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques plus « marketing » et moins « révolutionnaire » (on n’en est cependant pas encore là…). En attendant, désolé, je dois vous quitter, Hemingway m’attend dans le hall de l’hôtel…
Gastronomic gem: the Daiquiri
By a twist of fate and the power of imagination, I could very well have found myself welcoming to the hotel, on the same day and at the same time, Ernest Hemingway and John F. Kennedy. Why not? There’s no harm in dreaming…
In any case, the best way to receive them would have been to serve each of them a Daiquiri! In other words, their favourite drink. So let’s talk about this cocktail that was so dear to these two monuments of literature and politics in the 50s. Daiquiri is in fact the name of a beach near Santiago in Cuba but also an iron mine not far from there. This cocktail is said to have been invented in around 1905, not in a hotel, as some cocktails were, but in a bar, by a group of American engineers. Amongst them, it was a certain Jennings S. Cox, managing director of a Hispano-American iron company, who actually created the Daiquiri because he had run out of gin to serve his American guests. In 1909, Admiral Lucius W. Johnson offered it to his colleagues at the Navy Club in Washington. The Daiquiri rapidly gained in popularity in the 40s… thanks, in particular, to President Roosevelt who had the good idea to authorise the trade of rum, a key ingredient in a Daiquiri, with the Caribbean islands. Here is the recipe.
It is as easy as pie (to continue on the Yankee theme). To prepare one glass of this cocktail you will need: 4cl of Cuban rum, 2cl of lime juice, and 1cl of sugar cane syrup. You pour the sugar syrup, lime juice and rum into a shaker full of ice and shake vigorously before serving. For decoration, I like to add a slice of lemon in the drink and another on the edge of the glass. You can also serve a ‘frozen’ Daiquiri for a more frothy drink. In this case mix all the ingredients in a blender. The choice is yours. Right, that’s just about everything about this cocktail which came to us from the magnificent island of Cuba which I bet will become a top tourist destination as soon as the Castro family hands over the political reins to a new generation of less revolutionary politicians with more marketing sense (but we’re not there yet…). In the meantime, sorry but I have to leave you; Hemingway is waiting for me in the lobby…
Didier MOINEL DELALANDE