La présidence de la République française se doit d’être l’ambassadrice de notre gastronomie sur nos terres mais aussi à l’étranger. La tradition ne date pas d’aujourd’hui elle se transmet au fur et à mesure que les hommes de pouvoir se succèdent. C’est à Talleyrand, conseiller de Napoléon Ier, à qui on doit de rapprocher les hommes de pouvoir autour d’une table. C’est de cette cuisine française, classée au patrimoine culturel et immatériel de l’humanité, dont les hommes politiques se servent pour prouver le pouvoir de la République. Et chaque président de la République y a mis sa patte et sa vision de la gastronomie. Le président Mitterrand s’en servait comme une arme de séduction qu’il exporta lors de son premier voyage en Chine alors que de Gaulle ne mettait la cuisine qu’au second plan laissant sa femme Yvonne s’occuper de cette tâche. Mais ce qui démontre le prestige de la cuisine française et de son aura dans le monde est la langue inscrite sur les menus. Encore aujourd’hui au plus haut niveau diplomatique les menus s’exposent en français à la table de l’empereur du japon ou du roi de Thaïlande, avec jusque dans les années 1990 des cuisiniers français à plein temps à la Maison Blanche. Mais il faut tout de même décerner la palme au président Chirac qui faisait honneur à la cuisine de l’Elysée en fin gourmet qu’il était. Toute cette tradition se perpétue grâce à des chefs cuisiniers de talents qui mettent leur savoir-faire au service de ce lieu de la République si prestigieux. Bernard Vaussion est l’un deux, pendant 40 ans il a pris possession des cuisines de l’Elysée en préparant les mets les plus raffinés pour tous les présidents de la République de Valéry Giscard d’Estaing, Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui Guillaume Gomez perpétue cette tradition en étant le gardien des traditions culinaires françaises.
Fine Dining at the Elysée: the Image of France
It is only right that the president of the Republic act as an ambassador for the culinary traditions of our lands, not least when foreign guests are visiting. This tradition is not a new one, of course; it has been passed down alongside the changing heads of state over the years. We have Talleyrand, adviser to Napoleon I, to thank for this custom of gathering powerful men around the dining table. French cuisine and the meals that political figures use to illustrate the power of the Republic belong to the heritage of mankind, and each president of France has added his own touches, his own vision of gastronomy. President Mitterand used it to win over his peers when he visited China for the first time, whilst de Gaulle considered it of secondary importance, leaving his wife Yvonne to do the cooking. But the real indicator of French cuisine’s prestige and its status around the world is the language in which the menus are printed. Today, still, the menus at the most important diplomatic meetings, whether with the Emperor of Japan or the King of Thailand, are in French; until the 1990s, a team of French chefs worked full-time at the White House. Nonetheless, the award for finest diner must go to President Chirac, an epicure who had nothing but praise for the cooking at the Elysée. This grand tradition is able to continue thanks to the talented head chefs who apply their expertise in one of the country’s most prestigious venues. Bernard Vaussion is one such figure. For 40 years, he held the helm in the Elysee’s kitchens, preparing exquisite dishes for all the presidents of the Republic from Valéry Giscard d’Estaing to Nicolas Sarkozy. Today, Guillaume Gomez is responsible for carrying on this tradition and keeping French culinary excellence alive.
Didier MOINEL DELALANDE