Tables d’empereurs ou de maharadjahs, palaces, paquebots transatlantiques, restaurants contemporains, grandes tables bourgeoises ou détail de décoration dans les maisons des classes moyennes soucieuses d’afficher leur bon goût, Christofle a toujours signifié, depuis le milieu du XIX siècle, élégance et luxe par le biais du métal argent, sa matière fondatrice.
Voilà une marque qui n’a cessé d’innover dans l’orfèvrerie et les arts décoratifs. Christofle a su faire appel à des artistes de talent, tels que Man Ray ou Cocteau, à des architectes avant-gardistes, tels Gio Ponti, à des orfèvres modernistes, tels que Lino Sabattini et Christian Fjerdingsad, à des designers contemporains, tels Martin Szekely, Andrée Putman, Richard Hutten, Karim Rashid. C’est le cas, récemment, avec la collection Ora’cle de Ora-Ïto composée de centres de table en corian, cadres à photo, vide-poches carrés, coupe-papier et presse-papier argenté. Mais, plus généralement, la marque perpétue un art de vivre entre tradition et modernité, tout particulièrement, à travers les lignes parfaites de ses gammes de couverts de table et autres soupières. Du raffinement à l’état pur ! D’ailleurs, à l’image de la Haute Couture, on pourrait dire que Christofle relève de la « Haute Orfèvrerie ».
La marque réédite des objets de prestige du patrimoine historique de la maison, mais surtout crée des pièces remarquables dont la réalisation constitue un défi technique et esthétique. Installés depuis 2006 à Yainville en Normandie, les ateliers de Christofle font perdurer une fabrication main suivant des techniques ancestrales telles le tournage-repoussage, le planage, le ciselage ou la gravure. Toutes ces pièces, en séries limitées numérotées, sont des œuvres d’art prisées par les collectionneurs. Plus modestement, bien souvent, recevoir une petite pièce d’orfèvrerie Christophle, lors d’une naissance ou d’un mariage, est le reflet d’un savoir-vivre que l’on transmettra de génération en génération. C’est le cas, dans de nombreuses maisons, pour des couverts, timbales, ronds de serviette ou coquetiers… Cette magnifique entreprise a été fondée par Charles Christofle. Ses poinçons de maître – orfèvre sont déposés en 1845 et son titre d’« Orfèvre du Roi » vont permettre à sa maison, devenue célèbre, d’être sollicitée par les souverains, les ministères, les ambassades et les parlements du monde entier. La marque est aussi le fournisseur du Palais de l’Elysée. Alors, si vous avez un moment, allez visiter les ateliers Christofle à Yainville. Vous y verrez un bel exemple de travail artisanal, celui qui permet d’atteindre la « perfection dans les détails ».
Pour compléter, je vous invite à regarder l’entretient que j’ai eu avec Thierry Oriez, Pdg du groupe Christofle:
Silverware and Holloware
Whether gracing the tables of emperors and maharajahs, in palaces, on board transatlantic ocean liners, in contemporary restaurants, at bourgeois suppers or simply as decorations in middle-class households anxious to show their good taste, Christofle has, since the mid-19th century, been a symbol of elegance and luxury thanks to its silverware creations.
Here is a brand which has been a continuous innovative force in the field of silverware and the decorative arts. Christofle has always associated itself with talented artists such as Man Ray or Cocteau, with avant-garde architects such as Gio Ponti, with modernist silversmiths such as Lino Sabattini and Christian Fjerdingsad and with contemporary designers such as Martin Szekely, Andrée Putman, Richard Hutten and Karim Rashid. Such is the case with the recent Ora’cle collection by Ora-Ïto, including table centrepieces made out of Corian, picture frames, square tidies, letter openers and silver paper weights. But more generally, the brand perpetuates a certain art of living, both traditional and modern, particularly through the flawless shapes of its collections of flatware, table and holloware. Pure sophistication! For that matter, in the same way that we talk about Haute Couture, we could classify Christofle as « Haute Orfèvrerie » silverware.
Their pieces include glamorous reproductions from the company’s historical heritage, but above all remarkable creations, the making of which is both technically and aesthetically challenging. Items are hand-made in the Christofle workshops, which have been set up in Yainville in Normandy since 2006, keeping alive time-honoured techniques such as spinning, planishing, chasing and engraving. As limited, numbered editions, these pieces are works of art in their own right, as well as unique collector’s items. On a more modest note, being given a small piece of Christofle silverware for a birth or wedding reflects a certain art of living passed on from generation to generation. Such is the case of flatware, tumblers, napkin rings, egg cups and so on in a number of households. This magnificent business was founded by Charles Christofle. In 1845 he was made master silversmith and his title of « Silversmith to the King » lead the company, which had become famous, to be called upon by monarchs, ministers, embassies and parliaments from around the world. The brand is also purveyor to the Elysée Palace. So, if you have a moment, go and visit the Christofle workshops in Yainville. There you will see a fine example of craftsmanship which makes it possible to achieve « flawless detail ».
Lastly, I invite you to watch the interview that I carried out with Thierry Oriez, CEO of the Christofle Group:
Christophle, route de Duclair, 76480 Yainville Tel : 02 35 05 92 10
Christophle, 9, rue Royale, 75008 Paris Tel : +33 (0)1 55 27 99 00
http://www.christofle.com
Didier MOINEL DELALANDE