Une très belle exposition est à découvrir au Musée d’Orsay jusqu’au 17 juillet sur le Douanier Rousseau. Un peintre singulier dont tout le monde a entendu au moins une fois le curieux pseudonyme qui lui fut octroyé par son ami Alfred Jarry.
Les formes sont simples, plates, les couleurs sont vives, le dessin est franc, les perspectives quasiment inexistantes ! Certains critiques qualifieront d’ailleurs son style de naïf, voire d’enfantin. Beaucoup de grands maîtres du XXème siècle puisèrent pourtant directement leurs inspirations dans ses motifs, son style et ses sujets. Tout au long de cette exposition, ses œuvres dialoguent d’ailleurs avec les tableaux de nombreux artistes célèbres, tels que Seurat, Delaunay, Kandinsky ou Picasso et avec celles de certains de ses prédécesseurs. Le titre de l’exposition l »‘innocence archaïque » se veut une mise en lumière critique de son art autour d’une réflexion sur la notion d’archaïsme. L’archaïsme est ainsi le fil conducteur entre les œuvres exposées.
Au long des cinq sections de l’exposition, on découvrira avec beaucoup d’intérêt l’histoire du Douanier qui commença à peindre vers ses 40 ans et ne quitta jamais la France. Il puisa par exemple l’inspiration de ses « jungles » lors d’un séjour qu’il fit en prison et cultiva son amour pour l’exotique au Jardin des Plantes de Paris.
Douanier Rousseau: Archaic candour
A wonderful exhibition of Douanier Rousseau is waiting to be discovered at the Musée d’Orsay up until 17 July. An unusual painter with a nickname that everyone will have heard at least once, coined by his friend Alfred Jarry.
Rousseau’s forms are simple and flat, his colours bright, the drawing candid and perspective is virtually non-existent! Certain critics described his style as naive, even childish. Many of the great 20th-century masters drew their inspiration directly from his motifs, style and subjects. Throughout the exhibition, his works are displayed alongside paintings by many famous artists such as Seurat, Delaunay, Kandinsky and Picasso as well as some of his predecessors. The title of the exhibition « archaic candour » throws a critical light onto his work around the concept of archaism and what it might be. This notion of archaism is the common thread that runs through all the works in the exhibition.
The five sections of the exhibition also recount the Douanier’s fascinating life story; he started painting when he was around 40 and never left France. He drew inspiration for his « jungles » while in prison and cultivated his love for the exotic in the Jardin des Plantes in Paris.
Didier MOINEL DELALANDE