Je voudrais ici évoquer le magnifique bouquet de restaurants parisiens (45 à ce jour, si je compte bien !) constitué en moins de quinze ans par la famille Costes. Évocation d’ailleurs peu aisée, tant elle a élevé le silence au summum de sa communication.
Qu’on se le dise : le « Frère Costes » est discret et prospère caché ! L’engagement annoncé d’un directeur de la communication ne devrait pas beaucoup changer cette ligne de conduite et je souhaite bien du plaisir à cette nouvelle ou future recrue… A la base, il y a Jean Louis et Gilbert ; ils règnent sur une brochette d’enseignes parmi lesquelles il faut distinguer leurs fiefs personnels : l’hôtel Costes, l’hôtel Costes K, le café Marly, le Café Beaubourg, la Société, le Bilboquet. Le reste est entre les mains de la holding familiale. Thierry, le fils de Gilbert, y tient une place importante avec l’hôtel Amour, le café Etienne-Marcel, le Restaurant Georges, le café Germain… Les deux frères se sont également associés avec d’autres membres de la famille comme pour le Bourg-Tibourg, avec le troisième frère Guy, le Paris, le Tourville, le Rival et le Madrigal, avec leur sœur Geneviève, le Vieux-Colombier, le café du Marché, avec Yvette, la femme de Gilbert ou encore le café de l’Univers, le Corso, Le Bon ou le Murat, etc. avec d’anciens employés… Tendance business men et mannequins branchés de la capitale, les « Paris café Costes » fleurissent partout.
Quels sont les secrets de ces endroits à la réussite hors norme? D’abord, les cartes se ressemblent et témoignent d’une belle ouverture d’esprit. Il y a en a pour tous les goûts. Les assiettes sont copieuses, bonnes au profit de saveurs simples et efficaces. Par ailleurs, question décoration, tous les établissements Costes sont élégants, modernes, aérés et luxueux. Les architectes et designers les plus en vue sont intervenus, comme Philippe Starck, Christian de Portzamparc, Olivier Gagnère, Dominique Jakob et Brendan McFarlane, Pierre Huyghe et Philippe Parreno, Jacques Garcia ou Ricardo Bofill. Leurs styles extrêmement variés s’adaptent remarquablement à chaque environnement. La recette des frères Costes tient aussi à l’endroit d’implantation de chacun de leur restaurant : des emplacements adequates pour un maillage stratégique ! En bref, un score époustouflant de 45 restaurants au prix d’un travail pharaonique pour ce clan soudé à la sicilienne et qui ne semble pas prêt de vouloir freiner l’envolée de sa success story. Chapeau les Costes !
The Costes Empire
Today I would like to talk about the magnificent empire of Parisian restaurants (45 at present, if I have counted correctly!) built up in less than fifteen years by the Costes family. It is not an easy subject to broach, in fact, so much is silence a keystone of its communication.
Let there be no doubt, the Costes brothers are discreet and hidden entrepreneurs! The announcement of the hiring of a director of communication is not likely to change this line of conduct much and I wish this new or future recruit all the best… To start with, there is Jean Louis and Gilbert; they reign over an empire of establishments out of which we should distinguish their personal kingdoms: the Hotel Costes, the Hotel Costes K, the Café Marly, the Café Beaubourg, La Société, and Le Bilboquet. The rest is in the hands of the familial holding. Thierry, Gilbert’s son, holds an important share with the Hotel Amour, the Café Etienne-Marcel, the Restaurant Georges, the Café Germain… The two brothers are also in partnership with other members of the family such as for the Bourg-Tibourg, with the third brother Guy, Le Paris, Le Tourville, Le Rival and Le Madrigal, with their sister Geneviève, the Vieux-Colombier and the Café du Marché with Gilbert’s wife Yvette, and the Café de l’Univers, Le Corso, Le Bon and Le Murat, etc. with former employees… And their ‘Paris café Costes’ establishments, which are popular with the capital’s businessmen and models, are springing up everywhere.
What is the secret of these extraordinarily successful establishments? Firstly, the menus are all quite similar and reflect a real open-mindedness. There is something for all tastes. The food is good, focusing on simple and efficient flavours, and the portions generous. What’s more the décor in all the Costes establishments is elegant, modern, airy and luxurious thanks to the work of top architects and designers such as Philippe Starck, Christian de Portzamparc, Olivier Gagnère, Dominique Jakob and Brendan McFarlane, Pierre Huyghe and Philippe Parreno, Jacques Garcia, and Ricardo Bofill. Their extremely varied styles adapt remarkably well to each environment. Another example of the Costes brothers’ intelligence is in the location of each of their restaurants, which basically form a strategic web throughout the capital! To sum up, an astounding score of 45 restaurants created through the hard work of this close-knit, Sicilian style clan which apparently has no intention of slowing down the rollercoaster of its success story. Congratulations the Costes!
Didier MOINEL DELALANDE
