Sylvie Robin, conservateur national au musée Carnavalet, n’en est pas à son coup d’essai en matière d’histoire parisienne, voir de protohistoire. Elle nous avait déjà régalé en 2009 avec une exposition intitulée «les Grands Monuments de Lutèce : premier projet urbain de Paris». Exposition riche en découvertes récentes sur l’histoire de la capitale et située dans la Crypte archéologique du parvis Notre-Dame.
Certains pourraient être déçus, mais il apparait que les avancées en archéologie laissent de moins en moins de doutes. La ville dans laquelle nous vivons est une ville romaine avant tout. On apprenait, il y a peu, que la ville gauloise était probablement aux environs de Nanterre, tandis que ce serait les Gallo-romains, qui, les premiers, auraient investi l’Île de la cité.
C’est aujourd’hui Sylvie Robin et Rose-Marie Mousseaux qui reviennent, toujours dans la crypte archéologique du parvis Notre Dame, afin de nous livrer les secrets récemment dévoilés de la Lutèce disparue. L’objectif ? Nous permettre au mieux de suivre, de façon quasi linéaire, les strates qui composent la capitale, avec les différentes étapes de son urbanisation. L’agencement et la présentation des vestiges ont donc été entièrement revus pour cette exposition. En effet, si la crypte archéologique était connue pour présenter une gamme de vestiges très riche et très large, elle semblait quelque peu pêcher par son hétéroclisme, qui rendait une lecture homogène difficile. On retrouvait pêle-mêle des objets gallo-romains qui se mêlaient à des œuvres médiévales et même à des égouts du XIXème siècle ! C’est donc dans un environnement mieux organisé et fluidifié que le visiteur aura le loisir de se promener et d’admirer les éléments fondateurs de sa capitale.
L’exposition Paris disparu, Paris restitué sera ouverte jusqu’au 31 décembre 2013. J’y donne donc rendez-vous à tous les amoureux de Paris, sans cesse à la recherche des dernières nouveautés historiques durement déblayées par nos archéologues. Je sais qu’elle sera suivie par d’autres découvertes passionnantes, dont j’ai déjà hâte d’admirer les résultats. Car comme disait Victor Hugo, «L’histoire de Paris, si on la déblaie comme on déblaierait Herculanum, vous force à recommencer sans cesse le travail.»
The ‘Paris disparu, Paris restitué’ Exhibition
Sylvie Robin, national curator at the Carnavalet museum, is no novice when it comes to the history of Paris, and even protohistory.
We all enjoyed her exhibition in 2009 entitled « the Major Monuments of Lutetia: the beginning of city planning in Paris ». This exhibition is full of recent discoveries about the capital’s history and is located in the archaeological crypt of the forecourt of Notre-Dame.
Some visitors may be disappointed, but it would seem that archaeological progress is leaving us with less and less doubt. The city where we live is first and foremost a Roman city. It was discovered not long ago that the Gallic city was probably located around Nanterre, and it was the Gallo-Romans who were the first to move to the île de la cité.
Today Sylvie Robin and Rose-Marie Mousseaux are back, in the archaeological crypt of Notre Dame once again, to present the recently-unveiled secrets of long-gone Lutetia. And the aim? To help us understand, in an almost linear way, the strata which make up our capital, with the various stages of its urbanisation.
The arrangement and presentation of the remains have therefore been completely revised for this exhibition. Indeed, despite the archaeological crypt being well-known for its very wide and in-depth range of remains, it seemed a little spoiled by its heterogeneous nature, which detracted from the coherence. You would be presented with a jumble of Gallo-Roman artefacts mixed in with medieval works and even 19th century sewers! Visitors therefore enter a more organised environment with a better flow where they can wander and admire the founding elements of their capital city.
The Paris disparu, Paris restitué exhibition will be open until 31 December 2013. I therefore recommend it to any Paris fan constantly on the hunt for the latest historical developments dug out with care by our archaeologists. I know it will be followed by other fascinating discoveries, the results of which I can’t wait to admire. As Victor Hugo once said « If we dig up the history of Paris as we would Herculaneum, we will have to keep re-starting the work. »
Didier MOINEL DELALANDE